Kabyles, en français, groupement descendant du peuple berbère dont le domaine, la Kabylie, s'étendait de l'Égypte à l'Atlantique et de la Méditerranée à l'Afrique noire.
Ensemble solidaire quoique nettement distinct de l'Algérie, aux frontières mouvantes et floues, hostile à toute autorité supérieure de quelque importance, la Kabylie se présente comme un groupement humain constitué par un territoire, un mode de vie, une langue, une littérature et des traditions communes.
Les Kabyles sont des paysans. Ils cultivent essentiellement des arbres fruitiers (olivier, figuier, etc.) pour leurs besoins propres et surtout pour le commerce. La culture des céréales et l'élevage sont rares.
Très tôt, les faibles ressources de leur sol ont obligé les Kabyles à se tourner vers les industries artisanales, notamment celles des armes, du bois et du tissage. Avec la colonisation, seul le tissage s'est maintenu, même s'il ne constitue plus une source importante de revenus. Et, à part la bijouterie, d'ailleurs en voie de disparition, l'artisanat kabyle a vécu.
Pour faire vivre la région, il ne reste que l'émigration temporaire, activement pratiquée depuis plusieurs siècles. Les Kabyles vivant au pays habitent de gros villages bâtis sur les pitons des montagnes. Conçus pour la défense, ces villages ont l'aspect de blocs monolithiques très peu ouverts sur l'extérieur. Ils formaient autrefois des communautés politiques autonomes et restent encore aujourd'hui très attachés à leur indépendance.
La langue kabyle est le dialecte berbère parlé par le plus grand nombre de berbérophones en Algérie. Elle reste vernaculaire pour la plupart des Kabyles, mais n'est ni écrite ni enseignée. La littérature kabyle, essentiellement orale, manie la poésie et le conte avec beaucoup de bonheur.
Les Kabyles sont également connus pour leur poterie, façonnée à la main, sans tour, et décorée de motifs géométriques. Proches de celle de la Grèce antique, elle fait l'objet de recherches approfondies.
Source: Encarta2006