Aokas : pour que la féerie demeure
Séjourner à Vgayet , qui allie le décor montagnard à la douceur marine, c’est aussi l’occasion de pénetrer un secret longtemps gardé par la nature : la grotte féerique d’Aokas cette commune de la Kabylie.
Aokas, la perle de la kabylie
. Elle est située sur le littoral dans la wilaya de Bgayet. Aokas, très opulente contrée du point de vue géographique et historique, diversité des sites naturels, grottes féeriques, mer et montagne qui se confrontent sans pour autant s’affronter. Aokas veut dire requin en Thamazight.
La grotte féerique
Elle a été découverte fortuitement par une équipe internationale de travaux routiers lors de la percée du tunnel de la RN9.Depuis des millénaires , la nature y a lentement confectionné de véritables œuvres d’art. Dès l’entrée, on est saisi par un étrange sentiment de stupéfaction et d’admiration devant ce long et secret travail des siècles .De la voûte monumentale pendent de gigantesques stalactites, certaines atteignant plusieurs mètres. Sachant que leur croissance se fait au rythme d’ à peu près 4cm tous les cent ans, le visiteur peut imaginer tout le temps qu’il a fallu pour atteindre de telles proportions .Les stalactites sont des concrétions qui naissent du dépôt infinitésimal de calcaire que chaque goutte d’eau en perlant laisse sur la voûte . En contrebas, à son point d’impact au sol, elle abandonne également un peu du calcaire dissous en elle pour former des stalagmites. On peut ainsi voir des milliers de ces formations pendre de la voûte tandis qu’a partir du sol , d’autres tout aussi innombrables leur font vis a vis . En plusieurs endroits, la jonction de ces formations calcaires forme une colonne gigantesque, semblable à un tronc de palmier .mais les figures sont très variées, au gré du jeu lent et fantaisiste de l’eau et du calcaire. Certaines sont d’une vraisemblance troublante, telle cette vierge marie tenant dans ses mains l’enfant jésus, ou cet oiseau de proie au bec acéré .Au sol ,les visiteurs ,dont certains avouent un sentiment d’angoisse indéfinissable devant ces visions cyclopéennes dans l’immensité de la grotte en clair obscur, peuvent voir des gours, petits lacs que l’eau a creusé dans la roche en y dissolvant le calcaire. Les gens y jettent des pièces de monnaie accompagnées de vœux .Au fonds de la dernière chambre, des draperies, sortes de concrétions en nappes couvrent les parois, et les espaces qu’elles laissent créent les conditions pour la production de sons de différentes tonalités. La grotte est gérée par la municipalité qui a entre les mains un formidable cadeau de dame nature .A raison de 50da par entrée, et vue la chaîne quasi permanente de visiteurs, on peut se faire une idée du pécule amassé quotidiennement. Cette exploitations est néanmoins la cause de dommages déjà visibles. D’abord, l’idée d’aménager des marches en béton dans un milieu aussi fragile n’a certainement pas été entourée de garanties scientifiques mais a du plus obéir à un souci d’accessibilité et d’efficacité commerciale .Comble du mauvais goût, un mur en parpaing a été bâti au dessus de l’entrée ! Des câbles électriques grossiers longent les parois millénaires, alors qu’un effort aurait pu être fait pour les rendre moins voyants et atténuer le préjudice esthétique. Mais il y’a plus grave .Les parois commencent à être recouvertes par un film noir, certainement du aux gaz d’échappement des innombrables véhicules qui empruntent chaque jour le tunnel. Les gaz s’engouffrent directement par la porte d’accès qui est du cote de la route. Nul doute que si l’exploitation touristique sans précautions continue a ce rythme effréné, toute la grotte sera noircie d’ici quelques années .Et la gestion à courte vue de l’homme fera disparaître ce que la nature a mis des millénaires à confectionner avec un art inégalable. Ce constat n’et pas alarmiste le moins du monde ; une bonne partie des façades internes est déjà noircie. Nous venons d’apprendre que l’exploitation (sic) de ce site naturel a été proposé à une adjudication ouverte à des concessionnaires prives .Ce serait, sans jeu de mots, un acte contre nature .La municipalité s’est semble t’il heureusement opposé à cette démarche insensée .Mais pour que la beauté sublime de cette grotte puisse être sauvegardée de la prédation et léguée aux générations futures, un état des lieux scientifique serait souhaitable .Et les mesures préconisées devraient avoir force de lois. Le château de la comtesse
Ce manoir (résidence) est construit sur un rempart, à l’entrée ouest de la commune d’Aokas. Il est situé à bord de la RN N° 9 reliant Bgayet à Setif (1,5 KM de la ville d’Aokas). Ce chef-d’œuvre d’architecture est construit avec de la pierre taillée, sa toiture est faite avec l’ardoise. Ce chef d’œuvre est d’une surface de 5 983 m2 est composé d’un édifice principale (une maison a deux étages), le rez-de-chaussée de 195 m2 : divisé en trois chambres, un hall de réception et showroom. Selon ceux qui ont connu cette région, ce château a été occupé par un certain Boucheron, pour la production et la commercialisation du vin. “Le château est construit, par un général de l’armée française surnommé Poison et il n’avait pas d’héritiers dans les années 1890, plus exactement les travaux de construction de cette résidence débutèrent en 1870, et terminèrent 1890”.
Au début, le colon ne trouvait pas d’intérêt pour nommer son édifice, mais on raconte que ce général s’est marier avec une femme algérienne de la région de Bgayet, et une fois le château fut construit il voulait lui donner le nom de famille de sa femme. Elle refusa, Elle lui dit “tu t’es marié avec moi et pas avec ma famille”, et il décida de l’appeler le “château de la comtesse
Tourneau, temoin de bravoure du peuple kabyle
Touneau est originaire de la NORMANDIE au nord de la France ou il possédait une ferme... a Aokas c’est le domaine tourneau... ou la vigne dominait de loin l’essentiel de l’activité pratiquée... le vin était exporté (vin blanc et vin rouge) en plus de meilleur qualité. Il a construit ses propres caves ou se faisait la macération et la mise en ut du vin...
Ce n’est que vers 1958 -59 que ces caves sont transformées en prison et endroit pour la torture..... Beaucoup de prisonniers sont passés par ces caves. de même pour les caves de l’autre domaine celui d’AUBERTIER. Tourneau est la pour témoigner de la cruauté du colonialisme français et la bravoure du peuple kabyle .
Djermana, le plus vieux village d’Aokas Aokas jadis était une falaise que le niveau de la mer arrivait très haut et pour preuve du coté ce qu’on appelle le café de carapace en montant vers le paramédicale il y a encore des restes de chaînes ou les embarcations et felouque accostaient. Ce n’est qu’après l’ouverture du canal de suez que la mer a reculé considérablement. Le ruisseau ou rivière de mesbah( eau fraîche et propre) coulaient entre les deux versants
des montagnes mesbah et ait m’hand ;et comme toutes les civilisations et histoires naissent toujours sur les bords des cours d’eau. La ou il ya de l’eau il ya la vie.
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